Les métiers de l’artisanat d’art contemporain sont relativement récents. Ils sont apparus au milieu du XIXème siècle avec ARTS AND CRAFTS en Angleterre.

Ce mouvement animé entre autres par William Morris manifestait une inquiétude devant l’uniformisation des produits industriels et marquait un besoin d’individualisation des artisans dans les domaines de l’architecture et des arts décoratifs.

Dans le même temps, on aura L’ART NOUVEAU en France et le JUGENDSTIL en Autriche.

Aujourd’hui, on doit parler de l’artisan professionnel. Il s’exprime dans des domaines très variés, mais toujours dans un travail manuel et individuel en utilisant des matériaux naturels. Un artisan d’art est solitaire dans son art de création ou de restauration. Il s’applique dans des créations aussi variées que la poterie, le travail du bois, du cuir, dans la reliure, les bijoux, la tapisserie, les lampes…

On ne peut confondre les artisans d’art d’aujourd’hui avec les artisans du Moyen-Age. Ceux-ci étaient des serfs qui, pour subvenir à leurs besoins, pratiquaient une activité commerciale telle que la boulangerie ou la cordonnerie, tous métiers propres à la vie domestique.

A partir du Xème siècle ils commencèrent à se regrouper en corporations, ce qui leur procura une sorte de protection. Chacune de ces corporations vénérait un saint patron tel que Sainte Claire pour les brodeurs ou Saint Crépin pour les cordonniers. Elles furent supprimées en 1791 pendant la Révolution.

Quant aux cathédrales, elles furent construites par des maitres d’œuvres qui souvent travaillaient d’une manière empirique en particulier dans le traçage des voutes et la résistance des matériaux. Ils avaient sous leurs ordres des maitres charpentiers, des maitres carriers, des maitres maçons, etc. Tous ces métiers se retrouvent de nos jours dans les activités des Compagnons du devoir. 

  Marcel Loyau